Frédéric Tanguedje " Porter la flamme paralympique est une fierté "
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Vous avez été sélectionné pour porter la flamme paralympique le 26 août, qu'est ce que cela représente pour vous ?
" Tout d'abord une grande surprise car c'est un de mes collègues qui m'a annoncé que j'avais été proposé pour porter la flamme. Je me suis même demandé s'il ne me faisait pas une blague. Quelques jours après cela, j'ai reçu un mail du Relais de la Flamme confirmant ma sélection. Force était de constater que ce n'était pas une blague. C'est une grande fierté que de porter la flamme paralympique en tant qu'athlète handisport. C'est une fierté de représenter Arras sur un tel événement. "
Quel a été votre parcours ?
" Je suis arrivé en France, à Besançon, à l'âge de six ans suite à un accident au cours duquel j'ai perdu l'usage de mes mains. J'ai grandi à Besançon, où j'ai pratiqué la natation puis je suis arrivé à Arras où je me suis lancé dans l'athlétisme. C'est ici que je me suis révélé et que j'ai pris conscience de tout ce que je pouvais accomplir que ce soit sur le plan personnel ou sportif. C'est à Arras que j'ai eu un véritable déclic et que j'ai pris conscience des leviers que je devais et pouvais actionner afin d'atteindre mes objectifs. La Ville d'Arras est fortement impliquée sur toutes les questions d'inclusion. Elle porte une véritable politique d'intégration pour toutes et tous que ce soit au niveau du développement du sport pour tous et de ses politiques jeunesse. Que l'on soit valide ou porteur de handicap, la Ville nous offre les moyens de grandir et de nous épanouir. "
Quels sont désormais vos objectifs ?
" Faire partie du relais de la flamme en 2024, pour les Jeux Paralympiques en France est un très bel encouragement. Cela m'incite à travailler encore plus pour atteindre mes objectifs. Je souhaite me qualifier pour les Jeux Paralympiques de 2028 à Los Angeles. Cela va demander du travail, des efforts mais je m'en sens capable. Mon objectif à plus court terme est de profiter du moment le 26 août et de savourer le fait de pouvoir passer un message de paix et de tolérance dans ces temps compliqués tant sur la scène nationale qu'internationale. Le sport est un formidable vecteur de tolérance. "